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11/26/2015

Poser un acte sur les réseaux sociaux : Ne restons pas indifférents. L'humour raciste ne me fait pas rire sur les réseaux sociaux. Pour en rire ensemble, il faut avoir acquis une proximité et surtout une complicité sans ambiguïté. Cela ne peut pas être le cas sur un groupe qui commence à peine.

J'ai été inscrite depuis hier sur le groupe d'une amie Facebook dont le but est de réfléchir en s'amusant, de proposer des petites pensées philosophiques ou des petites choses amusantes pour se divertir en cette période un peu difficile pour tous.

Je trouve aujourd'hui une blague, qui pourrait, à la très extrême limite..., être plutôt amusante dans un cercle restreint. 

Je ne suis pas rabat-joie et moi aussi, j'aime le rire et sa fonction cathartique. 

Mais voilà. 

Aujourd'hui, j'ai réagi à cette blague que je caractérise comme une blague raciste. 

Il était question de... 

Eh bien...  Justement, je ne ferai pas circuler la blague. 

Elle me fait horreur. 

Ne restons pas indifférents.

Voici ce que j'ai répondu (Depuis, la blague a disparu, et donc, ma réponse aussi) :

"L'humour raciste ne me fait pas rire sur les réseaux sociaux. 

Pour en rire ensemble, il faut avoir acquis une proximité et surtout une complicité sans ambiguïté. 

Cela ne peut pas être le cas sur un groupe qui commence à peine. 

Comme je suis plutôt gentille fille, je considère que c'est une maladresse pour un premier post, mais on ne pourra plus jamais m'ôter de l'idée que le substrat raciste est bien présent ici, comme il l'est dans toute la société. Il me sera désormais beaucoup plus difficile d'acquérir une complicité après ce symptôme du racisme rampant actuellement présent et de plus en plus bruyant dans notre société.

Il arrive un moment où il importe de ne pas laisser la haine s'immiscer à bas bruit. 

Désolée, mais je ne peux faire mine de rien.

Pour ma part, il y a une ligne que je me refuse à franchir. 

Je ne ressens aucune colère. Juste l'envie de ne pas rester sans rien dire. Et merci à XXX d'avoir enclenché le processus et d'avoir réveillé ce qui ne pouvait plus dormir en moi longtemps sans exprimer notre désir à tous d'humanité, de chaleur, de douceur, d'amour et de compréhension.

Rire, c'est d'abord rire de soi, pas des autres. 

Ma toute petite, minuscule, ridicule mission, sur les réseaux sociaux est de favoriser l'acceptation de l'autre, de réfléchir, chacun avec ses petits ou gros moyens, en s'interrogeant sur ses propres travers, ses petites lâchetés.

Si je n'avais pas dit clairement ce qui est ma position dans le monde, je n'aurais plus pu me regarder demain matin dans mon miroir moral. Une fois, j'ai regretté de ne pas dire à quelqu'un qui tenait des propos honteux. 

Le plus souvent, je passe ma route sans rien dire, tant la tâche est grande et mes forces si déclinantes, mais là, par amitié pour le groupe de mon amie YYY, je ne pouvais décidément pas me taire.

Favoriser l'acceptation de l'autre a été la tâche de toute ma vie. Je veux bien vous prendre par la main pour vous y aider, si vous acceptez ma main tendue, chère ZZZ. 

N'avez-vous jamais d'empathie pour les autres au point de rejeter des groupes par nationalité ? 

Que feriez-vous, que seriez-vous si, un jour, vous aviez dû fuir la misère ou les persécutions et vous retrouviez jugée avant même d'avoir commencé à faire ou à dire quoi que ce soit ?

À tous, sans exclusive aucune, je souhaite une très belle journée avec des cœurs ensoleillés par la bonté des hommes et de femmes qui nous côtoient.

❤️ Tendons-nous la main ❤️

Simone Rinzler | 26 novembre 2015 - À partager sans modération 
[pas de droits réservés ici aujourd'hui, mais il n'est pas interdit de rendre à César ce qui appartient à César... 😉 ]

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