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6/30/2015

#3 Carnets de retraite : En attendant l'heure de ta randonnée à vélo avec Ton Prince, etc, tu souffres de solitude, alors tu écris...

En attendant l'heure de ta randonnée à vélo avec Ton Prince, etc., tu souffres de solitude.
Alors, tu écris. 
Tu reprends le Roman de "Tu".

Tu souffres de solitude.
Tu ne vis pas seule.
Tu es très entourée.
Tu ne te remets pas de grands chagrins d'amour en amitié.
Tu n'as plus de vie sociale.

Tu la crains.

Tu viens de te rendre compte que tu agissais comme une personne souffrant d'un chagrin d'amour et qui n'ose pas tenter de nouvelles rencontres, prendre le risque d'aimer à nouveau.
Tu as compris ce qui t'a fait reculer devant le stage de théâtre de la rentrée dernière.
La peur de souffrir. La peur de faire de nouvelles rencontres. Puis de les perdre à nouveau.

Tu as un problème avec la perte.

Alors, à la place, tu perds la mémoire, immédiate. Tu retrouves la mémoire de l'ancien.
Tu n'oses plus refaire surface dans la vie sociale.
Tu as perdu ton terrain de jeu favori.

Tu as fait fausse route en prenant ta retraite.

Tu as trouvé le calme. Tu as trouvé ce que tu aimais. Tu fais ce que tu aimes faire. Tes angoisses ont disparu. Tu vis beaucoup mieux.

Se pourrait-il que tu aies tant dû lutter contre toi-même pour devenir un être social, un être sociable ?

Se pourrait-il que tu sois devenue gentille par peur de perdre des amis ?

Tu as toujours été trop gentille. 
Pas toujours avec ceux qui le méritaient le plus.
Tu penses qu'il faut être gentille. Même avec les monstres.
Même s'il y en a un pour qui tu as presque toujours su, au moment de ton éveil par Ton Prince, etc., que tu ne pouvais lui accorder aucune gentillesse.

Tu as appris à te protéger des monstres qui t'entouraient, à t'en débarrasser, à les éviter.

Tu es allée trop loin.

Tu te sens seule dans ta forteresse vide.

Il est temps d'en sortir et d'accepter, aussi, une vie d'amitié, peut-être moins passionnée, moins hystérique qu'autrefois, mais qui soit la tienne, et la tienne seule.

Tu ne sais comment faire.

Tu sais que tu as su poser correctement le vrai problème.

Tu sais que tu trouveras comment faire, bientôt.

Tu fais comme ta mère, comme ton père, surtout, avoue !, comme tes parents. 
Tu n'as pas d'amis autour de toi, tu n'as pas tes amis. Pas les tiens.

Allez, prends ton téléphone et appelle.

Rien qu'appeler.

Pour commencer.

Pas besoin d'inviter, pour commencer. 

Juste téléphoner. 
Appeler. 
Parler. 
Parler à un ami. 
Parler avec un ami.

Tu penses aux amis auxquels tu ne donnes plus de nouvelles. 
Tu as fait le vide autour de toi. 
Tu ne voulais plus souffrir.

Bravo ! C'est réussi !

Tu souffres.

Allez, appelle tes amis !
Fais un effort. 
Ils ne vont pas te bouffer. 
Ce sont tes amis. 
Écoute-les aussi.
Peut-être eux aussi ont souffert de solitude.

Allez !

Fais pas ta sauvage.
Redeviens ne fille sage.

Appelle tes amis.

Écris des mails, tape dans tes mains, bats le rappel.

Appelle tes amis.

Tu en as assez de vivre par procuration avec les amis de Ton Prince, etc., vos amis communs, ses amis à lui.

Resserre la liste de tes amis. Ne confonds pas collègues et connaissances avec des amis.

Allez, appelle tes amis.

© Simone Rinzler | 30 juin 2015 - Tous droits réservés 




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