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3/10/2015

Tu écris moins, plus serré, plus resserré....

Tu écris moins, plus serré, plus resserré. 
Tu travailles à ta remise en forme, quotidienne. Tu ressens quelques douleurs musculaires, jour après jour, qui ne t'inquiètent pas mais que tu dorlotes et que tu supportes pour ne pas lâcher le retour à la vraie vie, la vie complète et profiter de ses petits et grands bonheurs. Tu sens que, mois après mois, ta couvade de retraite s'apaise. Tu apprivoises ta nouvelle vie, tu te crées de petits rituels, toujours involontairement, mais de petits rituels quand même. Tu n'aurais pas appelé cela des rituels quand tu travaillais encore. Tu aurais appelé cela de l'efficacité bien pensée. Tu avais raison. Ce ne sont pas de petits rituels. Tu poursuis un programme de remise en forme dont tu es devenue le seul maître à penser. 

Tu te souviens de ta propre peur de procrastiner lorsque tu avais obtenu une année sabbatique complète pour préparer l'agrégation. Tu avais finis par organiser tes matinées de façon quasi-militaire.

D'abord, relecture du vocabulaire glané la veille en contexte et pris en note sur un grand classeur avec des onglets alphabétiques, les mots nouveaux dans la marge, pour bien repérer rapidement, toutes les définitions de ce mot, oui, toutes, pour véritablement enrichir ton vocabulaire. Enrichir son vocabulaire, tu avais compris que ce n'était pas tant apprendre de nouveaux mots - cela tout le monde le sait et ce n'est pas ce qui fait la différence dans un concours - mais apprendre de nouveaux sens, de nouvelles nuances aux mots que tu connaissais déjà. Tu vérifiais donc, lors de tes lectures tous les mots que tu comprenais à peu près depuis déjà des années, mais dont honnêtement, tu n'étais finalement pas très sûre, pour non seulement en avoir le cœur net, mais surtout pour découvrir ces nuances dont tu sentais que tu les percevais mal. Tu avais aussi vérifié dans le dictionnaire tout français, Le Robert, parfois aussi, mais peut-être moins souvent, dans le dictionnaire tout anglais. Une petite faille dans ton organisation qui a bien dû te coûter quelques places et surtout une meilleure connaissance du vocabulaire de l'anglais, un sens des nuances un peu plus restreint dans cette langue de pays plus ou moins lointains où, par amour, tu avais refusé de séjourner un an complet. 

Plus qu'une femme ambitieuse, tu as toujours su que tu étais une grande amoureuse et que ta réussite passait plus par l'amour que par la réussite. Sociale. S'entend. Même si tu savais, ô combien !, à quel point tu avais besoin de cette revanche sociale à toi imposée, par toi, par ta famille, par ton héritage de guingois. 

Tout concourait à ce que tu concoures dans la catégorie Quête de la Reconnaissance

Mais tu ne pouvais te priver de concourir aussi, secrètement, en ton for intérieur et hors des sphères de ton conscient, à ta quête existentielle, à ta quête d'amour, de chaleur, d'humanité et bien-être partagés. 

Tu as toujours été partageuse de ces bons moments, même si parfois, tes chemins - puisqu'au début ce ne sont jamais des projets - te conduisaient à t'isoler du monde, des autres et de la vie, pour mener ta vie comme tu l'entends. J'aurais dû écrire "comme tu l'entendais", à l'imparfait, pour la concordance des temps, mais non. 

Tu préfères le présent, sa valeur d'actualité dans le présent, mais aussi dans le passé et dans l'"à venir", en deux mots, ce qui va venir, ce qui viendra, et que tu seras prête à accueillir. En linguistique énonciative anglaise, on parle de la valeur générique du présent, sa valeur générale, ce présent qui existait dans le passé, est présent devant nous et nous attend encore. 

Comme dans le présent de "I Have a Dream" de Martin Luther King qui te servait à réviser ou à expliquer aux quelques novices de troisième année de licence les valeurs des temps et des aspects à partir de textes à valeur manifestaire, quand tu rédigeais ton livre sur les manifestes, la parole de revendication, La Parole manifestaire au XXe siècle dans le monde anglophone.

Tu reviens au présent de ton écriture, une écriture que tu veux générique, à portée universelle et non seulement centrée sur ta petite personne. Tu n'es devenue qu'un outil de ton propre projet d'écriture qui a commencé comme bien autre chose qu'un projet littéraire. Un projet de santé, de retour à la vie, de sortie du noir du désespoir. 

Tu n'es pas un outil, mais un point de départ matériel. Il faut bien un point de départ matériel pour une écriture universelle. Partir de la matérialité des choses. Tu n'avais pas d'histoire à raconter. Tu te savais, te croyais incapable d'en inventer. Tu t'es rendue compte que tu n'en étais pas incapable, mais qu'il était encore trop tôt, qu'il fallait que tu fasses tes armes, que tu fasses tes gammes, stylistiques, d'abord, consciemment, puis tes gammes narratives, nettement moins consciemment depuis que tu avais trouvé ton style et ce "Tu" qui te met à distance et que tu utilises toujours dans tes propres cogitations avec toi-même, ce "Tu" qui appelle le lecteur à se reconnaître parfois, puis à se dire, rassuré "Ah ! Non ! Ce n'est pas toi, tu n'es pas aussi..." dingue, stupide, idiote, crétin que ça !, ou qui se sent intimidé de ne pas se trouver aussi clairvoyant, intelligente, douée, pertinent, observateur que l'auteur de ce qui est en train de devenir, sinon un livre, du moins, un récit suivi, avec une continuité, une construction qui apparaît peu à peu, d'un journal de guérison parti d'un journal de dépression. 

[Ton "Tu" te fais penser au "Tu", au "You" de Paul Auster dans un de ses derniers livres, son voyage d'hiver en son corps vieillissant. Tu l'avais oublié, son "Tu", tu l'avais lu en anglais. Il a dû te marquer. Mais tu sais aussi que tu étais partie d'un autre projet oulipien, tu vais inventé, réinventé l'OuGramPo, Ouvroir de Grammaire Potentielle. Mais tu avais abandonné l'idée d'écrire en anglais, puis avec des contraintes grammaticales trop fortes et qui n'es adaptaient qu'assez mal au français. Tu avais préfère te concentrer sur le "Tu". Tu n'y voyais que des bienfaits et une légèreté de contrainte facile à supporter au long cours.]

Tu pourrais pourtant toi aussi t'y mettre, en t'imposant les mêmes critères. Il suffit de toujours commencer petit. Tout petit. D'accepter que même à ton âge, avec ce que tu as vécu, tu peux aussi t'y mettre, petit à petit. De croire aux vertus du travail lent, patient, obstiné, car il possible à tout le monde d'écrire, même avec peu de vocabulaire, même avec peu d'imagination, et même avec peu de volonté. La volonté ne fait rien à l'affaire. Ce qui compte, c'est l'engagement dans la durée, dans le temps, s'imposer de ne pas abandonner, tenter de ne pas ressasser sur les jours où cela ne va pas, ne vient pas, juste écrire que l'on n'a rien à dire peut suffire, mais continuer, coûte que coûte, que cela te coûte ou ne te coûte pas, continuer, continuer à avancer, même dans le brouillard, sans oublier de tâtonner, de soupeser, un peu, beaucoup, parfois, de vérifier que l'on ne sombre pas dans la folie, en se confrontant aux autres - en se confrontant, pas en s'affrontant, car là, bien souvent, on y perds son temps et des dents et pas mal de plumes. Continuer, s'observer en train d'écrire, pas trop, en faisant taire ton critique le plus sévère, celui qui t'a appris à croire que tu ne valais rien, n'étais qu'un bon à rien, une raclure, une chiure, un grosse conne un peu bête, un type qu'en n'a pas, qui n'a rien. 

Tout le monde peut écrire. Tout le monde peut chanter. Et même chanter juste. 

Si cela te plait, te fait envie, cela suffit. 

Si tu n'aimes pas cela, n'en dégoûte pas les autres ! 

Il te suffit d'en avoir l'envie, de t'y mettre, de te lire, te relire, le lendemain, le surlendemain, de laisser, de poser, de te mettre en pause en commençant autre chose, toujours à l'écrit bien sûr. Et parfois, de prendre un peu de distance en te mettant au loin, en changeant quelque chose d'autre dans tes habitudes pour ne pas retomber immédiatement dans tes vieux travers. Juste pour prendre un peu d'air et y revenir. 

Ça te titille, vas-y ! 

Donne-toi les moyens, tous les moyens pour y parvenir. Tu ne deviendras certainement ni Tolstoi, ni Stendhal, ni Hugo, pas moins Paul Auster, J.M. Coetzee, Ken Saro-Wiwa, ni même Percival Everett.

Ce sera mieux. Tu seras toi. 
Toi que tu ne connaissais pas. 
Pas encore. 

[Courte pause]

Tu t'étonneras de ta douceur retrouvée, bien cachée au fin fond de tes luttes pour y arriver, pour survivre, pour t'imposer, quand ce qui compte n'est pas de t'imposer, encore moins de t'imposer l'impossible, mais d'être, simple, heureux, heureuse, en paix. Parce que tu t'es préparée à mener la guerre et a décidé de ne pas mener la guerre qui porte la destruction, la guerre à l'autre, mais la guerre à ce qui, en toi, te détruit, à feu continu.

[Silence]

[Long silence]

Tu t'es évadée de ce dont tu parlais. Tu as digressé vers ce qui te paraissait le plus urgent. Tu devras te relire et choisir si tu veux te laisser aller à cette digression-là, ta manière habituelle d'avancer, jamais en ligne droite, sauf quand tu es enfin prête. Tu sais que tu n'es pas encore tout à fait prête et tu laisses tes digressions te conduire vers ce qui revient au galop, Le Grand Retour du Refoulé, que tu imagines en homme vêtu de noir à cheval sur un paysage grandiose de nature à l'étendue panoramique. 

Zorro ! Zorro ! Zorrooooooooo-ooo-ooo-ooo-oo-o !...

Tu vois que tu viens de contredire ce que tu as ecrit juste avant. Ton écriture s'était resserrée, elle a repris de l'embonpoint. Tu ne savais plus trop quoi écrire depuis quelques temps et postais des textes plus anciens, plus forts que tu n'avais pas souhaité rendre public au moment de la crise, au moment de leur écriture, car tu les trouvais trop personnels. Tu sens qu'ils ne sont pas si personnels.

Tu es redevenue ouvertement didactique, tu fais ta prof, tu te trouve chiante. Mais tu continues à écrire. Ce n'est pas le moment de juger, mais d'écrire. Tu penses que ton style, moins resserré n'a plus d'intérêt. Mais tu laisses faire. Tu sais que c'est de la diversité et du contraste que vient la richesse d'un écrit. Tu ne le sais pas pour sûr. Tu le subodores. Tu en es seulement à la phase d'écriture solitaire. Personne ne lit par-dessus ton épaule quand tu écris. Tu laisses venir. Tes qualités et tes défauts. Ce que tu crois être des qualités et qui sont des défauts et ce que tu crois être des défauts et qui sont peut-être des qualités. Tu ne sais pas. Personne ne peut savoir. Surtout pas toi.

Ni même toi, lectrice, lecteur. 

Te revient, Encore !, Décidément !, Tu retombes vraiment en enfance... - preuve que la crise qui t'a ébranlée était profonde - te revient un proverbe de ton enfance, tu as vraiment été élevée à coups de proverbes et a tout fait pour t'en détacher, aller voir ailleurs si le monde y était (et tu l'as rencontré), te revient le vieil adage que tu trouves enfin sage sur le seuil à peine entrevu de ton jeune vieil âge "Il faut de tout pour faire un monde".

Tu as fui les proverbes, la sagesse populaire. Tu y reviens. Mais tu pressens qu'y revenir n'est pas la même chose qu'y être restée. Tu as fait ton voyage initiatique avant. Soixante ans d'initiation à la liberté de la retraite que tu craignais tant. Tu viens de ressentir, violemment, que ce qui te terrifiait dans la retraite n'était pas l'inactivité, la peur de l'ennui, l'inutilité. Tu viens de faire ta plus belle découverte philosophique de la journée. Tu avais peur de la liberté. Peur de ta liberté. Peur de l'usage de ta liberté. Celle, celui que tu crains le plus n'est pas ta mère, ni ton père, ni ton mari, ni tes enfants, petits-enfants, ni tes amies, tes amis, tes copains, ni même celle qui fut Ta Grande Ennemie. C'était toi. Tu avais peur de toi. Soixante années bientôt pleines à avoir peur de toi. Ta meilleure amie, pourtant, quand tu prends soin de toi. À croire davantage aux autres qu'à toi-même. Tu sais aussi que tu n'en auras jamais complètement fini. Mais tu sens que si tu persistes à bien t'occuper de toi, comme tu t'es occupée des autres, de tant d'autres, tu seras ta meilleure alliée. Tu as fait un sacré bout de chemin.

Tu es rassurée. Tu n'as plus peur. Puisque tu y es. Et que tu t'y entends. Tu t'y écris, même. Tu prends la liberté que tu ne t'étais jamais octroyée auparavant.

La liberté d'écrire.

D'écrire seule.

En ton nom.

Sans garde-fou, ni maître, ni conseiller.

La terre pourrait bien s'écrouler, toi l'ancienne militante, tu t'en moques. Tes colères, tes indignations et tes engagements sont toujours là, identiques. Ton engagement est moins visible, il n'en est pas moins présent. Tu t'es retirée du moteur à fabriquer les grandes peurs. 

Tu viens même d'offrir le mode d'emploi pour aller mieux, s'en sortir. Tu as conscience du message politique révolutionnaire de ta théorie/pratique de la goutte d'eau. Tu fais du porte à porte de bonheur, de petits et de grands bonheurs, tu donnes de l'espoir, tu aides à passer les jours et les nuits de quelques-uns de tes contemporains qui te suivent sur les réseaux sociaux. 

Tu luttes à ta manière, le porte-à-porte virtuel, littéraire, artistique du cœur, de l'humanité, tu fais ton Harvey Milk, tu crées une chaîne de solidarité dans l'humanité, la recherche de l'humain, la compréhension de tes petits travers, tu luttes contre ta haine qui grandissait. 

Harvey Milk était ce militant de la cause homosexuelle qui a permis l'acceptation de l'homosexualité et est devenu le premier maire gay de San Francisco. Tu connais son histoire et sa méthode de militantisme au goutte-à-goutte et de porte en porte grâce au film dans lequel Sean Penn est un radieux et merveilleux acteur. 

Tu as retenu la méthode. Elle t'a marquée. Tu crois au bouche-à-oreille pour faire avancer des initiatives dont la petitesse et la modestie en nombre au départ est comblée par l'enthousiasme communicatif. Mais tu ne veux pas devenir Maire. Juste écrivain. Jusqu'à la fin.

Tu rêves. 

Tu te rêves faisant ce que tu as déjà appelé du Harvey-Milking, quand tu militais encore pour sauver l'université avant d'en sortir, épuisée, humiliée, ravagée.

Tu rêves. You Have a Dream

Tu fais du porte-à-porte de bonheur, car une société heureuse, mais pas soporifiée -  Pas de ça chez moi, bonhomme ! - ne se replie pas sur elle-même. Tu as peur de prendre tes illusions pour des réalités, mais tu crois aux petites chaînes de solidarité. Ton colibri n'est pas à franchement écologiste. Mais tu as toujours eu horreur de gâcher. Tu n'as jamais oublié, ou si peu longtemps, que tu étais et es restée une fille de pauvres. 

Ton colibri est politique. 

Tu sais contre quoi tu resteras en permanence en guerre. 
Celle qu'on appelle La Bête Immonde, Merci, Brecht
Le Diable pour d'autres. 

Tout ce qui tente de te tenter, qui tente de te faire pencher du côté de tes mauvais penchants. Tu sais que tout le monde peut pencher, un jour ou l'autre. Tu le sens. Le pressens. Tu sens qu'il faut ramener l'amour de soi au centre. Ceux qui ont la haine crèvent d'un manque d'amour. Tu tentes de donner ce que tu peux de l'amour de l'humanité. Par la douceur. La réflexion. 

Pas les slogans. Les jugements à l'emporte-pièce. Les fausses vérités assénées, voire démontrées par quelque Raminagrobisse très adroite. 

Tout ce manque d'amour et de commisération pour soi te semble à la source du développement d'une société haineuse qui te fait déprimer depuis, tu le sais, maintenant, depuis les environs de 2006 et 2007. Ta dépression est une dépression sociétale bien plus qu'une dépression liée à ton propre vécu uniquement. Tu n'as cessé de le déclarer à celui qui te confesse dans son cabinet depuis des années et que tu n'as plus eu besoin de revoir depuis que tu as pris ton envol de liberté. Tu penseras à lui envoyer une carte de bonheur, cela fait trois mois au moins que tu dois le faire, mais tu as encore peur que la reprise de liens signe encore ta mauvaise santé. 

Encore une peur que tu devras éradiquer, une superstition personnelle que tu devras terrasser. Il est encore trop tôt. Attends encore un peu. Tu peux encore progresser, t'améliorer, seule, mais toujours bien entourée. Et portée par l'écriture. La réalisation, dans le réel, d'un vieux rêve que tu avais oublié dans l'efficacité des jours et la contrainte du monde du travail, toi, la paresseuse, la bulleuse devenue travailleuse acharnée contre son gré, contre sa volonté, tu viens de sortir de près de cinquante ans de travaux forcés. Tu fais l'expérience de ta liberté adolescente retrouvée. Tu as déjà comparé ta crise de sénescence à la crise d'adolescence. Ce ne sont pas des crises, mais des passages, d'un état à un autre. Tu as retrouvé l'insouciance de ta jeunesse, tu as laissé le fardeau des actifs, des adultes, des hommes et des femmes responsables, in charge, en charge. Tu as apprivoisé ta retraite.

Tu te rêves écrivain. 

Tu écris.

C'est un fait.

Tu ne sais si tu iras jusqu'à publier chez un éditeur.

Ce n'est peut-être pas un hasard si tu n'as jamais pu publier en ton nom seul.

Peut-être que l'inscription dans la trace t'est moins importante que l'inscription dans le bonheur.

Tu n'oublies pas que tu as été professeur et que pour toi, un bon professeur doit avoir la modestie de savoir qu'il peut modifier des vies, sans même le savoir, qu'il est le plus souvent oublié. Tu le disais à tes étudiants. Ce qui te plaisait, c'était de semer. La bonne graine. Pour tous. La graine qui fait des hommes et des femmes heureux, généreux et bons. Tu l'as fait sans besoin de remerciements. Tu ne nies pas que les compliments t'ont touchée, profondément, et t'ont donné encore plus de cœur à l'ouvrage quand tu en as reçus. Mais tu sens que tu ne l'as pas fait pour les compliments, ni même pour la reconnaissance (la recherche, oui, c'était pour cela, mais pas l'enseignement). Tu l'as fait parce que, quand tu fais du bien, tu ressens une chaleur et une douceur qui te fait te sentir bien.

Tu es égoïste.

Une bien belle égoïste.

Et tu t'en vantes, en plus ?

© Simone Rinzler | 10 mars 2015 - Tous droits réservés 

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