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1/12/2015

Tu n’aimes pas la simplicité…

Tu es une fille simple, mais tu n’aimes pas la simplicité quand elle est réduction, aplanissement, délayage.
Tu es une fille compliquée qui ne sait pas toujours se simplifier la vie. Tu te poses trop de questions.

Tu te sais fragile.
Tu te sais forte.
Aussi.

Tu sais que ce n’est pas contradictoire, qu’il y a des temporalités singulières plurielles et des temporalités collectives qui entrent en dissonance et imposent des disjonctions.

Tu y es habituée. Tu en as fait ton métier. C’est devenu ton être tout entier.

Tu sais que, parfois, tu ne peux pas t’empêcher de juger, de mépriser, de te croire sachante et tu sais bien que dans ces cas-là, tu te fourvoies.

Tu as besoin de te confronter au réel, de l’accepter et de tenter de le changer. À la mesure de tes forces. À la mesure aussi de ce qui est audible et de ce qui ne l’est pas ou ne peut pas l’être.

Ou du moins, pas à tel ou tel moment.

Tu sais aussi que tout est contexte d’encodage car tout dépend du moment de la formulation publique et que tout est contexte de décodage car tout dépend du moment de la réception.

Tu sais que tu es écrivain.

Et que tu es bien.

Tu le savais avant même de commencer à écrire.

Il te faut maintenant retourner à ton ébauche de roman, dont tu ne sais encore s’il sera un roman ou un essai, mais qu’importe.

Tu veux partager ce qu’en toi tu portes. Tu es en chemin.

Tu sais que tu sais que… Tu as beau le savoir, tu l’oublies car personne ne peut être conscient de tout à tout moment. On en deviendrait fou.

Tu sais qu’un être humain n’est pas une machine et ne peut en être une.
Tu sais, et tu n’es pas seule, que tu ne sais rien, et que cela ne t’empêche pas de chercher à continuer à comprendre.

Chercher à comprendre est l’essence même de l’être humain. L’absence de cette curiosité déshumanise, robotise, lobotomise.

C’est la quête !

La quête est ouverte.

© Simone Rinzler | 12 janvier 2015

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